Rééducation abdominale
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Le ventre de la femme enceinte subit de nombreux chamboulements internes, notamment au niveau des muscles abdominaux. Après l’accouchement, il est important de rééduquer les abdos car leur bon état conditionnera le devenir gynécologique et urinaire de la femme.
Concrètement, 10 séances prescrites dans les six à huit semaines suivant l’accouchement peuvent suffire à rééduquer vos abdos, à condition qu’elles soient bien menées
Il est vivement conseillé de faire ses séances auprès de kiné ou de professionnels de santé pour la motivation, les bonnes positions et éviter les mauvaises attitudes
À quoi faut-il vous attendre ? « Les exercices pratiqués sont dans un premier temps de type hypopressifs », ce qui consiste à tonifier le périnée et la paroi abdominale grâce notamment à une contraction des muscles abdominaux profonds. Il faudra alors veiller à expirer intensément en creusant le ventre, comme si vous cherchiez à rapprocher le plus possible votre nombril de votre colonne vertébrale.
Puis on associe ce travail à des exercices de plus en plus intenses et on termine par des exercices plus classiques avec toujours une vigilance sur la position ventre « rentré » et sur le verrouillage actif du périnée » Résultat : « les fibres musculaires abdominales sont réactivées et réalignées, notamment celles des muscles profonds » .
Une fois les séances de rééducation abdominale terminée nous vous proposons des séances de renforcements musculaires plus globaux, associant les abdominaux et le travail des muscles profonds de l’ensemble du dos. Une vrai rééducation du corps entier pour éviter les problèmes de dos.
Bien souvent, ce n’est qu’après avoir accouché que les femmes se rendent compte de la chance qu’elles avaient d’avoir un ventre ferme et tonique, voire tout à fait plat pour certaines… Car après un accouchement, des exercices de rééducation sont nécessaires pour retrouver le tonus abdominal tant pour des raisons esthétiques que médicales.
Si la rééducation du périnée est souvent évoquée pour limiter les risques d’incontinence urinaire et de prolapsus (descente d’organes), la rééducation abdominale reste moins bien connue des jeunes mamans, à qui elle peut pourtant apporter une aide précieuse. « La rééducation abdominale s’adresse à toutes les femmes ayant accouché, d’autant plus quand l’accouchement s’est effectué par voie naturelle (ou voie basse) ».
Grossesse et accouchement modifient la position des abdos
Car ce n’est pas un scoop, la grossesse déforme le ventre. Mais elle chamboule aussi l’organisation interne des organes et des muscles. Parmi eux : les abdominaux, ce groupe de quatre paires de muscles qui entourent la région de l’abdomen. Chez la femme enceinte, le développement de l’utérus oblige les abdominaux à « faire de la place ». Ainsi, les fibres musculaires sont modifiées en profondeur et les grands droits situés à l’avant du ventre (les muscles qui constituent la fameuse « tablette de chocolat ») se décentrent, migrant de chaque côté du ventre : c’est ce que les spécialistes appellent le diastasis. À terme, au cours de l’accouchement, le col de l’utérus s’ouvre pour laisser passer le bébé grâce aux contractions utérines mais aussi à la poussée induite par un travail abdominal. Ici encore, les muscles sont mis à rude épreuve. C’est pourquoi il est important de les choyer après un tel effort. « La rééducation abdominale permettra à la jeune maman de retrouver un bon placement des lombaires [vertèbres du bas du dos] et de corriger les pressions internes de la sangle abdominale vers le bas du ventre et le périnée » . Pour assurer un bon retour à la normale, il est donc important de rééduquer ses abdos, avant même de reprendre une activité sportive.
Quels exercices rééduquent les abdos ?
Douleurs lombaires, ventre rond et incontinence
Si la rééducation abdominale n’est pas ou mal pratiquée, plusieurs risques peuvent survenir. Tout d’abord, la grossesse peut avoir entraîné une hyperlordose, autrement dit une courbure exagérée du bas du dos. Sans rééducation abdominale appropriée, cette mauvaise position conduit à des douleurs lombaires. Autre risque : un appui du ventre sur le périnée, qui peut entraîner à terme une descente d’organes. Enfin, une troisième complication possible est celle de la persistance du diastasis, le décentrement des deux grands droits de chaque côté du ventre. Si ce défaut n’est pas corrigé, « l’atonie de la sangle abdominale persiste, avec des répercussions esthétiques et dans la vie courante »: le ventre reste rond, les maux de dos sont fréquents, les risques d’incontinence et de problèmes gynécologiques sont augmentés et les organes internes sont propulsés vers l’avant, ce qui cause des douleurs ventrales lors d’efforts modérés comme monter un escalier ou courir.